CAPA Robert (1913-1954) " Espagne "
Robert Capa ‘Near Barcelona, October 1938′
Robert Capa ‘Near Zhengzhou, June-July 1938′
CAPA Robert (1913-1954) -
Né à Budapest (Hongrie). A 23 ans il part pour l’Espagne mais c’est déjà un photographe expérimenté. En deux mois il sillonne toute la péninsule. Il se sert de son Leica comme d’une arme pour lutter contre le fascisme. Avec sa compagne, jeune photographe Allemande, Gerda Taro, qui périra sur le front en juillet 1937, il captera pour l’histoire les images de la tragédie espagnole.
Tous savaient que cette lutte n’était pas simplement la lutte du peuple Espagnol. Ils croyaient et espéraient que la victoire républicaine provoquerait l’arrêt du fascisme dans toute l’Europe et qu’ainsi ils empêcheraient la guerre mondiale qui chaque jour paraissait inévitable. Le 5 septembre 1936 il prend cette photo restée célèbre, la mort du soldat Federico Borrell García, à Cerro Muriano, a douze kilomètres au nord de Córdoba. "Les photographies prises à Madrid permettent d’affirmer que Capa a compris que la vérité sur la guerre se situe, non seulement au cœur de la bataille, spectacle officiel, mais aussi sur les visages des soldats qui supportent le froid, la fatigue et l’ennui sur la ligne de front, et sur les visages des civils défigurés par la peur, la souffrance et la détresse.
Tout au long de sa carrière, Capa sera avant tout un photographe de personnes ; beaucoup de ses photos de guerre ne sont pas tant la chronique de faits que l’étude extraordinairement compréhensive et solidaire des gens plongés dans des situations extrêmes. Le 5 novembre 1938, Capa et Hemingway franchissent le fleuve Ebre pour passer une simple journée avec le général Lister et son 5e Corps d’Armée, qui résiste difficilement à une offensive nationaliste. Rentré à Barcelone, le 7 au matin, Capa apprend l’ampleur de l’offensive nationaliste. Aussitôt il repart vers le front qu’il trouve au sud-ouest de Urida, près de Fraga, où la lutte est particulièrement âpre. Capa réalise alors quelques-unes des photographies de première ligne de feu parmi les plus dramatiques de toute sa carrière.
En les voyant encore aujourd’hui, on croit percevoir l’odeur âcre de la poudre et sentir la terre qui tremble sous les bombes. Le magazine Life consacre deux pleines pages à ces photos, Regards cinq pages et la 4e de couverture, tandis que Picture Post en dédie onze ! " D’après le texte de Richard Whelan, publié dans le catalogue de l’exposition au Centre d’Art Reina Sofia (Madrid - 1999). Alors que le travail des photographes espagnols fut souvent diffusé anonymement, ce qui explique qu’il est encore trop sous-estimé, Robert Capa fut sacré par le Picture Post " le plus grand photographe de presse du monde. " Agustí Centelles mérite, lui aussi le titre de "Capa Espagnol". Il décède le 25 mai 1954 à Nam Dinh, au sud d’Hanoi, au Vietnam, en faisant son métier de photo journaliste.
Né à Budapest (Hongrie). A 23 ans il part pour l’Espagne mais c’est déjà un photographe expérimenté. En deux mois il sillonne toute la péninsule. Il se sert de son Leica comme d’une arme pour lutter contre le fascisme. Avec sa compagne, jeune photographe Allemande, Gerda Taro, qui périra sur le front en juillet 1937, il captera pour l’histoire les images de la tragédie espagnole.
Tous savaient que cette lutte n’était pas simplement la lutte du peuple Espagnol. Ils croyaient et espéraient que la victoire républicaine provoquerait l’arrêt du fascisme dans toute l’Europe et qu’ainsi ils empêcheraient la guerre mondiale qui chaque jour paraissait inévitable. Le 5 septembre 1936 il prend cette photo restée célèbre, la mort du soldat Federico Borrell García, à Cerro Muriano, a douze kilomètres au nord de Córdoba. "Les photographies prises à Madrid permettent d’affirmer que Capa a compris que la vérité sur la guerre se situe, non seulement au cœur de la bataille, spectacle officiel, mais aussi sur les visages des soldats qui supportent le froid, la fatigue et l’ennui sur la ligne de front, et sur les visages des civils défigurés par la peur, la souffrance et la détresse.
Tout au long de sa carrière, Capa sera avant tout un photographe de personnes ; beaucoup de ses photos de guerre ne sont pas tant la chronique de faits que l’étude extraordinairement compréhensive et solidaire des gens plongés dans des situations extrêmes. Le 5 novembre 1938, Capa et Hemingway franchissent le fleuve Ebre pour passer une simple journée avec le général Lister et son 5e Corps d’Armée, qui résiste difficilement à une offensive nationaliste. Rentré à Barcelone, le 7 au matin, Capa apprend l’ampleur de l’offensive nationaliste. Aussitôt il repart vers le front qu’il trouve au sud-ouest de Urida, près de Fraga, où la lutte est particulièrement âpre. Capa réalise alors quelques-unes des photographies de première ligne de feu parmi les plus dramatiques de toute sa carrière.
En les voyant encore aujourd’hui, on croit percevoir l’odeur âcre de la poudre et sentir la terre qui tremble sous les bombes. Le magazine Life consacre deux pleines pages à ces photos, Regards cinq pages et la 4e de couverture, tandis que Picture Post en dédie onze ! " D’après le texte de Richard Whelan, publié dans le catalogue de l’exposition au Centre d’Art Reina Sofia (Madrid - 1999). Alors que le travail des photographes espagnols fut souvent diffusé anonymement, ce qui explique qu’il est encore trop sous-estimé, Robert Capa fut sacré par le Picture Post " le plus grand photographe de presse du monde. " Agustí Centelles mérite, lui aussi le titre de "Capa Espagnol". Il décède le 25 mai 1954 à Nam Dinh, au sud d’Hanoi, au Vietnam, en faisant son métier de photo journaliste.
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